L’agriculture paysanne permet la production (à l’échelle humaine) de biens alimentaires sains, nutritifs, accessibles à tous, tout en favorisant la biodiversité (utilisation de semences indigènes et non brevetées, cultiver des variétés anciennes de fruits et légumes, éviter la trop forte spécialisation,…), en valorisant la ruralité (intégration paysagère, préservation du patrimoine naturel et bâti) et en développant les liens sociaux (circuits courts et animations).
L'agriculture paysanne doit permettre aux producteurs et futurs producteurs de vivre décemment de leur métier sans épuiser les ressources naturelles de demain.
L’agriculture paysanne doit offrir à l’ensemble des citoyens (accès pour tous, aujourd’hui et demain) une alimentation saine, nutritive, de haute qualité gustative, diversifiée et de saison.
La voie de production agricole doit se conformer aux préceptes de l’agriculture biologique (ou en reconversion), sans que la certification soit un obstacle.
Le mode de production doit veiller à une utilisation rationnelle des ressources naturelles : gestion rationnelle de l’eau (e.a. utilisation de l’eau de pluie), de la terre (e.a. Techniques de Conservation du Sol pour la conservation de l’humus, absence de labour, utilisation de couverts végétaux, rotations performantes), de l’énergie (e.a. production de légumes de saison, serres non chauffées, mécanisation modérée, transports limités).
Toute la filière agricole tend à se contractualiser : tant en amont qu’en aval, l’agriculteur ne choisit plus ses semences et ses intrants, ne négocie plus son prix d’achat et de vente…
Ce confort a malheureusement un prix. Les conséquences de cette contractualisation sont d’ordre :
Le circuit court constitue donc la seule alternative viable à ce système. A ancrage local, il permet de :
Puisque le droit à une alimentation saine est reconnu comme indispensable par la FAO pour mener une vie digne et une condition préalable à la réalisation des autres droits humains, il est également nécessaire de reconsidérer la terre nourricière en tant que patrimoine de l’humanité…
Si ce concept est utopique, il est par contre plus réaliste d’imaginer une terre agricole accessible à tout candidat paysan. Un statut administratif de « terre nourricière » devrait permettre à tout exploitant agricole (et même de très petite taille) d’accéder aux terres (terres exemptes de spéculation foncière, de « chapeaux », …etc.).
L’accès aux terres aisé est indubitablement lié à la transmission du savoir-faire paysan : celui-ci ne doit pas disparaître au moment de la cessation d’activité.
Notre collectif stimule et favorise l’émergence de nouveaux projets dans le domaine de l’agriculture paysanne.
S’inscrire dans une dynamique collective, égalitaire, participative…d’autogestion. Notre collectif existe par et pour tous, autogéré par les membres qui participent librement, selon leurs disponibilités. Tour à tour, les membres se partagent les différentes tâches nécessaires au bon fonctionnement.
Notre existence repose sur l’engagement libre et spontané de ses membres. En coopérant avec des producteurs paysans, les membres participent au maintien d’une agriculture à échelle humaine et soutenable.
La gestion collective - chacun en fonction de ses possibilités - amène les membres à développer entre eux des liens de solidarité à se rencontrer dans un contexte de convivialité et d’échanges.